Le service s'agrandit
Au CH Dron, le service des soins palliatifs s’agrandit
Le service se reconfigure avec une séparation nette de l’activité d’oncologie qui était jusqu’à maintenant dans le même couloir et qui change d’étage. Cela devrait être effectif pour la mi octobre.
Le service d’oncologie change d’étage et libère de la place pour les soins palliatifs. Ph. Francois Flourens - VDNPQR
Ces aménagements permettront d’intégrer l’équipe mobile dans le service. Reste la question : l’augmentation de lits rimera-t-elle avec une augmentation du personnel ? On constate peu de turn over chez les membres du service. Le médecin reconnaît qu’ils ont la chance d’avoir une équipe stable « avec une forte capacité à pouvoir gérer la souffrance d’autrui. Un service riche en émotions mais aussi avec une éthique majeure. »
Le temps n’est pas le même ici que dans les autres services.
Tous reconnaissent que les moyens humains alloués en soins palliatifs permettent de passer du temps auprès des patients. « Le temps n’est pas le même ici que dans les autres services », reconnaît Séverine Miellet, infirmière.
Une hospitalisation de jour
Un lit en hospitalisation de jour s’ajoute aux quatorze lits. Cela permet de meilleures conditions pour les consultations qui durent en général deux heures ! « Souvent les gens ont besoin de rencontrer un psychologue, des infirmiers, en plus du médecin, c’est une spécialité en interdisciplinarité. Prendre une journée complète avec le patient et sa famille permet de tout mettre en place. » Toutes les décisions de placement en soins palliatifs sont prises de manière collégiale et avec le patient lorsqu’il est conscient. « Le premier motif d’appel est celui de l’acharnement thérapeutique, mais aussi la question de la proportionnalité des traitements. »
Le taux d’occupation des lits du service est actuellement de 95 % d’où l’importance d’ouvrir de nouveaux lits. C’est aussi pour cela que l’unité mobile de soins (médecin, infirmière, psychologue et secrétaire) a été constituée il y a quelques années et intervient dans tous les services de l’hôpital. Depuis un an et demi, ils interviennent dans les Ehpad du CCAS de Tourcoing, les établissements d’hébergement des Papillons blancs et ont signé une convention avec l’hôpital de Wattrelos.
La salle des familles a été rénovée avec l’aide des Bricos du cœur et de l’association Shenandoah qui est très active en soins palliatifs.
Ces salles sont obligatoires dans les services de soins palliatifs mais rarement aussi spacieuses qu’à Tourcoing. L’équipement permet d’organiser des manifestations familiales comme des repas d’anniversaires, des repas de famille et même des mariages. Là, un employé d’état-civil de la mairie se déplace à l’hôpital. L’équipement « permet de sortir les familles du contexte de la chambre », selon les soignants. Ils ont aussi pu accompagner un patient hospitalisé au mariage de son fils. Noël y est aussi fêté.
320 hospitalisations chaque année.
200 consultations par an.
7 000 interventions par an pour l’équipe mobile qui suit 500 patients.